Rina Sherman est chargée de recherche et cinéaste, écrivaine, photographe, commissaire d’expositions.
Elle a étudié avec Jean Rouch, directeur de sa thèse de doctorat soutenue avec distinction à la sorbonne en 1990.

Lauréate du prix Médicis Hors les Murs Villa et de la bourse Lavoisier du ministère des Affaires étrangères, et avec le soutien de la Ford Foundation et de nombreuses représentations européennes, elle a entrepris une étude de terrain de sept années auprès des Ovahimba et d’autres communautés de langue Otjiherero en Namibie et en Angola.

De la collection de films, d’enregistrements sonores et de photographies réalisées sur le terrain, elle a produit films, livres, expositions multimédia et collections photographiques.
Cette partie du Fonds Rina Sherman est conservée depuis 2014 à la Bibliothèque nationale de France, qui lui a consacrée une exposition, Les années Ovahimba / Rina Sherman en 2015.

L’œuvre pluridisciplinaire de Rina Sherman comprend les collections, « Grands portraits, témoins de notre temps », notamment « Jean Widmer un écologiste de l’image », en coproduction avec le Centre Pompidou, et avec des films en cours sur Jean Rouch, Claude Mollard…, « VOICES, rencontres avec des personnes remarquables », des ciné-portraits, avec parmi d’autres, Philippe Apeloig, Delfeil de Ton, Margo Rouard-Snowman, Jacques Blamont, Michel Zink, Bernard Esambert, Andres Serrano, J. P. Donleavy, Rhoda Scott, Alain Gheerbrant, François Roustang, un travail sur la danse en Afrique, ses premiers films d’art et sa récente collection de slow cinema sous forme de tableaux vivants, « Villes & Ailleurs ».

Rina Sherman a publié plusieurs livres dont, En partance (2021), Le Huitième mort de Tibhirine (2007), Ma vie avec les Ovahimba (2020, 2e éd. rév.).
Elle a créé k éditeur, et en 2020, elle a publié Paysages & Transfiguration / Philippe Ciaparra. Elle est directrice scientifique de la collection d’essais Dans le sillage de Jean Rouch, EMSH, 2018, dont une édition révisée est prévue pour 2023.

Rina Sherman a participé à de nombreux projets culturels en tant que commissaire : En 1995, elle est commissaire audiovisuel pour « Afrique du Sud : Musiques de la liberté » à La Villette.

En 1996, elle a été commissaire de la tournée de Jean Rouch des universités en Afrique Australe, en collaboration de l’Institut français d’Afrique du Sud (IFAS) et les services culturels de l’ambassade de France en Namibie.

En 2002, elle a présenté une première exposition transversale, « Les années Ovahimba : Travaux en cours » au Centre Culturel Franco-Namibien à Windhoek.

En 2018, une rétrospective de ses films a eu lieu au Musée du Quai Branly, avec deux programmes, « La vie dans la ville » et « Les années Ovahimba ».

Rina Sherman est conférencière et enseignante, dont au School of Sound International Symposium, Southbank Centre, Londres, 2019, au musée du quai Branly – Jacques Chirac, L’ethnologie va vous surprendre ! 4e Éd. Femmes de terrain, 2019, Musée d’ethnographie de Genève, conférence à l’exposition : Afrique, les religions de l’extase, 2018.

Les projets de Rina Sherman ont reçu le soutien de divers ministères en France, dont le Ministère français des Affaires étrangères, le Ministère de la culture, le Centre national du cinéma, diverses ambassades de l’UE (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne), la Fondation Ford, le Centre Pompidou et de nombreux mécènes privés.

Les œuvres de Rina Sherman figurent dans les collections de bibliothèques universitaires et publiques et de musées aux États-Unis et en Europe.