Paris de mes exils – Paris of my exiles
Rina Sherman
SD, couleurs, 50 min, k éditeur, Paris, 2009
Rina Sherman filme Paris, où elle s’est installée en 1984, et où elle revient en 2004 après un séjour de sept ans avec les Ovahimba en Namibie, déconnectée de la « vie-ville ». Son journal nostalgique est nourri de souvenirs, de réflexions sur l’errance et l’exil, sur la mort qu’elle scrute dans les décors parisiens, découvrant au détour de ses travaux d’ethnologue que le « poids des ancêtres » est aussi déterminant pour comprendre la culture occidentale. Après un retour à Cape Town et un voyage à Alger, elle clôt son deuil, renoue avec la ville, avec l’identité européenne comme « idée d’ailleurs ».
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Rina Sherman films Paris, the city in which she settled in 1984, and to which she returned in 2004 after a seven-year stay in with the Ovahimba in Namibia, disconnected from « city life ». Her journal is filled with memories and reflections on wandering and exile, and on death, which she scrutinizes in Parisian settings, discovering in the course of her work as an ethnologist that the « weight of ancestors » is also a determining factor in understanding Western culture. After a return to Cape Town and a trip to Algiers, she brings her mourning to a close, reconnecting with the city, with European identity as an « idea of elsewhere ».
collection – films urbains – urban films
durée – 50 min
genre – documentaire, format 1 heure
classement – G – Public général, spécialisé, universitaire
année – 2009
langue – français
pays d’origine – France
format – 1920×1080, 25fps, 1.66:1, son mono / stéréo
VOFR – voix et narration française
VOVA – voix ST anglais et narration anglaise
VI – voix FR et narration VF et / ou VF
contact vente & distribution
valeurs : document, histoire, exil, éducatif, recherche
hashtag : #kediteur #exile #Paris #retourdexil #rinasherman
Disponible en DVD
en version originale française
or with English sub-titles as Paris of My Exiles
Crédit photo couverture : Rina Sherman / ADAGP
Paris de mes exils
Dans ce film, je décris la façon dont j’ai vu Paris à mon retour d’un séjour de sept années avec les Ovahimba de Namibie.
À l’étonnement et au désarroi d’un tel retour, s’est rajouté la mort de trois grands amis, Jean Rouch, mentor et ami, Didier Contant, grand reporter et âme sœur, et le chef d’Etanga, devenu le père de ma vie.
Je renoue des liens avec Paris, ville où je vis depuis mon exil d’Afrique du Sud en 1984, en retrouvant des lieux familiers d’autrefois, dont certains fréquentés avec Jean Rouch, mais aussi d’autres coins qui me sont jusqu’alors restés inconnus.
Cette période fut également marquée par le nécessaire rétablissement de l’honneur du grand reporter Didier Contant, mort à Paris lors de sa dernière investigation sur la mort des Moines de Tibhirine en Algérie en 1996. Je trace la lente évolution du processus qui m’a conduit à publier le livre Le huitième mort de Tibhirine, et à visiter pour la première fois l’Afrique du nord – Alger et le Monastère de Tibhirine.
Ce fut un temps où retour et deuil étaient inextricablement liés, un temps pendant lequel je pensais inlassablement à mes amis Ovahimba, que je voyais au jour le jour en faisant le montage des films tournés pendant mon séjour chez eux.
Entre des périodes de montage, je me déplaçais à Alger, Médéa, Cape Town, Etanga… Tournant tout le temps, comme pour me convaincre que tout cela a lieu pour de vrai. Un matin, en surplombant la baie d’Alger, je me suis imaginée un axe reliant Paris, Cape Town, Etanga et l’Afrique du Nord, et ainsi le grand cercle de l’exil, commencée en 1984 a finalement été bouclé.
Rina Sherman
Paris, Juillet 2009
Paris de mes exils – Un Chronique de notre temps
Paris de mes exils – Paris of My Exiles
SD, couleurs et N/B, 50 min, 2009
Dans un mélange heureux d’opposition et d’association d’images et de sons, matière à réflexion et observation du quotidien, Rina Sherman capte à la fois la spécificité et les contradictions de la vie parisienne du début de ce XXIe siècle. C’est la première fois qu’elle pose son regard sur Paris, ville où elle a choisi de s’installer après son exil d’Afrique du Sud en 1984.
En déambulant dans la ville, Sherman arrive à tenir un savant équilibre entre observation du quotidien et évocation des grandes questions de notre temps, comme le racisme et l’anti-sémitisme.
La référence qui vient à l’esprit est Jean Rouch – Sherman est une protégée de Rouch, auteur du film Chronique d’un été qu’il a cosigné avec Edgar Morin.
Une I-Fiction, film flâneur par excellence !
Paul Kaufmann, Jr.
New York, July, 2009
Projections :
Maghreb… si loin si proche.
La SCAM, mai 2008.
Association of Social Anthropologists of the UK and Commonwealth: Anthropological and archaeological imaginations: past, present and future, April 2009
3rd Annual Anthropology Film Festival at UBC, TransNationalities, Vancouver, May, 2009
Revue de presse : Le soir d’Algerie
XVIII International Festival of Ethnological Film, Belgrade Ethnographic Museum, October 22nd – October 25th 2009
IVSA Conference 2010,Thinking, « Doing and Publishing Visual Research: The State of the Field? », Bologne
Controsguardi International Ethnographic Festival, Perugia, Italy, 2010
Current Anthropology: An Exercise in Reflexivity (Sherman’s Paris of My Exiles) Paris de mes exils – Un Chronique de notre temps