Peter Knapp, un faiseur d’images
Rina Sherman
Grands portraits, témoins de notre temps
HD, couleurs, 54 min, k éditeur, Paris, 2024
avec le soutien de
La Fondation suisse pour la photographie – Fotostiftung Schweiz
Synopsis VF Le grand portrait, Peter Knapp, un faiseur d’images nous plonge dans l’univers de cet artiste pluridisciplinaire, à la fois graphiste, peintre, cinéaste et vidéaste, photographe, appelé de New York par Hélène Lazareff pour prendre la direction artistique du magazine Elle, où il participe au bouleversement de la mode dans les années soixante et après. Tout au long du film, Peter Knapp détaille sa manière de voir, les lignes, les diagonales, la distance, il insiste sur l’importance du croquis et du dessin dans la conception et explique comment il a photographié les sculptures de Giacometti en appliquant ses principes.
Synopsis EV The grand portrait, Peter Knapp, un faiseur d’images plunges us into the world of this pluridisciplinary artist, graphic designer, painter, filmmaker and videographer, photographer, called from New York by Hélène Lazareff to take over as artistic director of Elle magazine, where he participated in the transformation of the fashion in the sixties and beyond. Throughout the film, Peter Knapp details his way of seeing through his ideas about lines, diagonals and distance, stressing throughout the importance of sketches and drawing in design conception, and explains how he photographed Giacometti’s sculptures using these principles.
collection – Grands portraits, témoins de notre temps
durée – 54 min
genre – documentaire, grand format / format 1 heure
classement – G – Public général, spécialisé, universitaire
année – 2023
langue – français
pays d’origine – France
format – 1920×1080, 25fps, 1.66:1, son mono / stéréo
VOFR – française
contact vente & distribution
Crédit photo couverture : Rina Sherman / ADAGP
Peter Knapp, un faiseur d’images
Rina Sherman
notes sur la réalisation du film
Le film « Peter Knapp, un faiseur d’image » est directement issu de mes recherches en anthropographie visuelle sur la création contemporaine en France et à l’étranger, et spécialement, de mon étude sur le monde de l’art et de la culture en France à travers mon suivi de Claude Mollard, acteur culturel et collaborateur de longue date de Jack Lang.
Depuis l’enfance, je nourrie un vif intérêt pour la culture visuelle moderne, d’abord la peinture et l’architecture, puis le design, et plus particulièrement, l’art de la période de Weimar, et bien sûr, les idées du Bauhaus. Les notions d’identité visuelle (corporate identity) et de charte graphique étaient des idées familières de mon intérêt juvénile et croissant pour la modernité.
Aussi, lorsque j’ai rencontré Peter Knapp pour la première fois, j’ai était saisi par la rapidité avec laquelle il arrive à dynamiser le dispositif d’une prise de vue ; en une fraction de seconde, il est passé d’une situation frontale à une situation avec plusieurs diagonales donnant à l’image tout son dynamisme. J’avais envie d’en savoir plus sur comment il travaille, quelles études il avait fait, quelles étaient les influences majeures sur son travail et de sa manière de voir, mais également, quel rôle important a-t-il joué dans la transformation de la direction artistique et de la photographie de mode à partir des années soixxante et pendant des decennies après.
Peter Knapp Crédit photo : Rina Sherman / ADAGP
générique
Peter Knapp, un faiseur d’images
un film écrit, réalisé et produit par
Rina Sherman
une production de
k éditeur
avec le soutien de la
Fotostiftung Schweiz Fondation suisse pour la photographie
avec
Peter Pfrunder
directeur Fotostiftung Schweizdans le dans le cadre de l’exposition
« Peter Knapp, mon temps »
Fotostiftung Schweiz, 2022 – 2023commissaires
Peter Pfrunder
Teresa Gruber
iconographie
Michael Zimmermann
photographies de l’exposition
© Christian Schwager
Grands portraits, témoins de notre temps
une collection de
Rina Sherman
Jean Widmer, uné écologiste de l’image
Peter Knapp, un faiseur d’images
Palleca tandu – C’était Palleca
M. M. les locataires
Paris de mes exils – Paris of My Exiles
Les accords de Paris, quarante ans plus tard
Swimming the Blues avec Jean Rouch
La Bibliothèque de l’Hôtel de ville de Paris
« Artless song »
Serkor
CC0 1.0 Universal
(CC0 1.0)
Public Domain Dedication
Richwise
Mayflower Park
Soundscape
Train passing
CC0 1.0 Universal (CC0 1.0)
Public Domain Dedication
© Rina Sherman 2024
Le film Peter Knapp, un faiseur d’images est présenté dans une collection, Grands portraits, témoins de notre temps, des portraits en grand format de personnes et/ou de lieux, dans lesquels j’explore, souvent pendant de longues périodes, la façon dont les gens travaillent, pensent et vivent et les espaces dans lesquels leur vie évolue dans le temps.
Dans cette collection, je développe actuellement un film sur le Centre Pompidou, Claude Mollard et les premiers temps, et une autre sur le Centre de création industrielle.
Depuis 2007, je réalisé des cinéportraits dans la collection VOICES, rencontres avec des personnes remarquables, des portraits expérimentaux composés d’une mise-en-scène de la parole.
La période de recherche sur Peter Knapp, m’a permis de m’intéresser à d’autres graphistes, artistes ou historiens du design avec un grand portrait de Jean Widmer et des cinéportraits réalisés de Margo Rouard-Snowman, de Philippe Apeloig et d’autres en cours de Nicholas Snowman, Jean-Philippe Lenclos, Etienne Robial…
Ces films composent un regard d’ensemble sur le monde du design en France.
Au-delà de la photographie, les recherches de Peter Knapp s’inscrivent dans l’histoire artistique et créative de la seconde moitié du XXe siècle. Depuis plus 50 ans Peter Knapp rénouvelle ses expérimentations, un travail avant tout informé d’une préoccupation graphique. Les lignes occupent une place centrale dans les photographies de Peter Knapp, en particulier la diagonale – que l’on retrouve aussi bien dans des travaux de commande que dans ses recherches personnelles, tableaux et photographies. De la couleur à la forme, il n’y a qu’un pas. « Je suis toujours en quête de formalités nouvelles. J’aime la phrase de Picasso “quand je n’ai plus de rouge, je prends du bleu”. J’ai envie d’avoir cette liberté. Mais je ne l’ai pas encore totalement ».
Peter Knapp fait ses premières photographies en 1945. Après ses études secondaires, il entre en 1947 dans une école d’art de Zurich où il reçoit une formation de graphiste. Il commence à peindre puis décide, en 1952, de partir pour Paris afin d’étudier à l’École des Beaux-arts. Remarqué pour ses qualités de metteur en page et son goût pour la typographie, il entre aux Galeries Lafayette dont il va rapidement assurer la direction artistique, chargé de l’aménagement des vitrines et de la publicité. Hélène Lazareff l’engage pour assurer la mise en page d’un titre qu’elle vient de reprendre, le Nouveau Femina. C’est le début d’une intense collaboration qui va se poursuivre au sein du magazine Elle, qu’elle a créé après la guerre, et pour lequel elle demande à Peter Knapp de travailler à partir de 1959. Son nom est très étroitement associé à Elle, et il revient y assurer de nouveau la direction artistique, après une interruption entre 1966 et 1974.
Les recherches de Peter Knapp ne porte pas uniquement sur la photographie, mais elles s’inscrivent dans l’histoire artistique et créative de la seconde moitié du XXe siècle.
Depuis plus 50 ans Peter Knapp rénouvelle ses expérimentations, un travail avant tout informé d’une préoccupation graphique. Les lignes occupent une place centrale dans les photographies de Peter Knapp, en particulier la diagonale – que l’on retrouve aussi bien dans des travaux de commande que dans ses recherches personnelles, tableaux et photographies.
De la couleur à la forme, il n’y a qu’un pas. « Je suis toujours en quête de formalités nouvelles. J’aime la phrase de Picasso “quand je n’ai plus de rouge, je prends du bleu”. J’ai envie d’avoir cette liberté. Mais je ne l’ai pas encore totalement ».
Peter Knapp fait ses premières photographies en 1945. Après ses études secondaires, il entre en 1947 dans une école d’art de Zurich où il reçoit une formation de graphiste. Il commence à peindre puis décide, en 1952, de partir pour Paris afin d’étudier à l’École des Beaux-arts.
Remarqué pour ses qualités de metteur en page et son goût pour la typographie, il entre aux Galeries Lafayette dont il va rapidement assurer la direction artistique, chargé de l’aménagement des vitrines et de la publicité. Hélène Lazareff l’engage pour assurer la mise en page d’un titre qu’elle vient de reprendre, le Nouveau Femina. C’est le début d’une intense collaboration qui va se poursuivre au sein du magazine Elle, qu’elle a créé après la guerre, et pour lequel elle demande à Peter Knapp de travailler à partir de 1959. Son nom est très étroitement associé à Elle, et il revient y assurer de nouveau la direction artistique, après une interruption entre 1966 et 1974.
à gauche, Peter Knapp pour Elle
Peter Knapp
Biographie
- 1931 – 5 juin : Naissance de Peter Knapp à Bäretswil dans l’Oberland Zurichois-Suisse.
- 1937-1947 : Etudes primaires et secondaires à Zurich. 1947 : Etudes à l’Ecole des Arts appliqués de Zurich s’inspirant des conceptions du Bauhaus. Peter Knapp apprend la typographie, la peinture et la photographie, les techniques d’impression et la mise en page.
- 1951 : Peter Knapp s’installe à Paris. Etudes aux Beaux- Arts.
- 1954 : Peter Knapp aide le décorateur Slavik pour l’aménagement du Drugstore des Champs-Elysées. 1955 : Peter Knapp devient directeur artistique des Galeries Lafayette à Paris, réorganisant la typographie et privilégiant la photographie pour les annonces publicitaires.
- 1958 : Réalisation avec Slavik des pavillons du tabac, des banques et des assurances pour l’Exposition Universelle de Bruxelles.
- 1959 : A l’invitation d’Hélène Lazareff, sa rédactrice en chef, Peter Knapp devient directeur artistique du magazine Elle. Il continue en parallèle son activité de peintre.
- 1960 : Rencontre à New York de Robert Rauschenberg et Barnett Newman qui l’engagent à aborder des tableaux en plus grands formats.
- 1966 : Peter Knapp quitte Elle et devient photographe indépendant pour Vogue, Stern ou le Sunday Times. Il est également directeur artistique pour les collections de Courrèges ou d’Ungaro. Il réalise avec Daisy de Galard l’émission culte de l’ORTF Dim Dam Dom où il applique ses conceptions graphiques.
- 1974-1977 : Retour chez Elle comme directeur artistique.
- 1983-1994 : Peter Knapp est professeur à l’Ecole Supérieure des Arts Graphiques de Paris. Peter Knapp partage aujourd’hui son temps entre New York, Paris et la Suisse où il continue de peindre et photographier.