Jacques Blamont, l’action, sœur du rêve

Rina Sherman

VOICES, rencontres avec des personnes remarquables

HD, couleurs, 93 min, k éditeur, Paris, 2020

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Jacques Blamont, dans ce cinéportrait, décrit avec précision la nécessité d’un changement de paradigme par rapport au climat pour la survie de l’espèce humaine, évoque avec une connaissance intime les sacrifices humains qu’ont entraînés des grandes avancées de l’humanité, parle d’un de ces récents projets, La Fédération, qui réunit, avec le CNES, des hackeurs autour de l’invention et de la créativité. Il aborde également la part du rêve et de la sérendipité dans la vie et le travail des grands scientifiques. René Char a écrit que deux voies s’offrent pour utiliser son existence, la vivre ou la rêver. Jacques Blamont pense qu’une troisième est disponible, la vivre et la rêver. D’où son œuvre.

Jacques Blamont, né le 13 octobre 1926, membre de l’académie des sciences, membre étranger de l’académie des sciences des États-Unis et de l’Inde, professeur émérite à l’université Paris-VI. Ancien élève d’Alfred Kastler (prix Nobel de physique).

Jacques Blamont a été un des acteurs des programmes spatiaux français en liaison notamment avec la Nasa, le JPI, et les centres spatiaux de l’ex-URSS. Premier directeur scientifique et technique du CNES en 1962. Nous lui devons les premiers satellites français, l’installation de la base de Kourou en Guyane et quelques-uns des véhicules de l’exploration interplanétaire en liaison avec la Nasa et les centres spatiaux de l’ex-URSS.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont, L’action, sœur du rêve titre qu’il a proposé pour ce ciné-portrait réalise par Rina Sherman dans le cadre de sa collection, Voices, rencontres avec des personnes remarquables. Jacques Blamont dit que pour ce titre, il s’est inspiré du poème de Charles Baudelaire, Le reniement de Saint-Pierre :

– Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait
D’un monde où l’action n’est pas la soeur du rêve ;
Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !
Saint Pierre a renié Jésus… il a bien fait.

– Jacques Blamont, le premier directeur scientifique de l’agence spatiale française a été distingué le 8 novembre par la Société Astronomique de France, en présence du président du Cnes. Présidée par Pierre-François Mouriaux, la commission Astronautique et techniques spatiales a proposé au conseil d’administration de la SAF de remettre le Prix international d’astronautique (Prix-Hirsch) pour l’année 2019 au professeur Jacques-Emile Blamont.