Rétrospective Rina Sherman « La vie en ville » et « Les années Ovahimba »
Musée du quai Branly – Cinéma, 2011
1. « Les années Ovahimba »
Les années Ovahimba
La Collection du projet « Les années Ovahimba » contient l’ensemble de la collecte de données recueillies depuis de nombreuses années par Rina Sherman
sur les Ovahimba et les populations apparentées de la Région Kunene, du Nord-ouest de la Namibie et des provinces de Cunene et de Namibe, dans le Sud-ouest de l’Angola.
Un film sur la relation entre l’anthropologue, Rina Sherman et une famille Omuhimba avec qui elle a vécu pendant sept ans, filmant et photographiant leur vie quotidienne et rituelle. À mi-parcours de son séjour sur le terrain, Rina Sherman a présenté une exposition multimédia intitulée Les années Ovahimba : Travaux en cours à Windhoek, la capitale de la Namibie. Un groupe de jeunes de la communauté d’Etanga sont venus à Windhoek pour participer à l’exposition.
Le film nous transporte au sein de la communauté Ovahimba d’Etanga, un village situé au nord-ouest de la Namibie. Il nous plonge au cœur d’une passion entre une femme, son mari et son amant, et du procès qui les opposent, dont les conséquences sont dramatiques pour eux, leurs proches et leur communauté. Au centre de cet enjeu, il y a le bétail, la seule source de richesse dans la culture Ovahimba.
Un voyage unique à travers la musique, la danse et les pratiques de possession d’esprits du peuple Ovahimba du nord-ouest de la Namibie et le sud-ouest de l’Angola, Que la danse continue donne à voir des images remarquables de la façon dont la danse et la possession d’esprit sont intégrées dans la vie quotidienne, de l’enfance à la mort.
2. La vie en ville
Depuis ses débuts dans le cinéma, Rina Sherman porte un vif intérêt pour le milieu urbain. Fascinée par la façon dont les êtres humains vivent en ville, caméra à l’épaule, elle suit leur évolution dans des cités un peu partout dans le monde, des faubourgs de Johannesburg aux banlieues parisiennes. Au fil des films, elle développe une expression intimiste, toujours près des personnes filmées, mais tout en laissant une place à l’improvisation et à la performance.
Johannesburg en début des années 80. Un poème urbain qui évoque un certain esprit du temps de la période d’état d’urgence en Afrique du Sud. Un chauffeur conduit sa Madame dans les environs de Johannesburg ; des visites à des amis, des townships, des terrains vagues. Le voyage se termine avec un bal
nuptiale-funèbre où les hommes dansent au chant du coq et le rythme de la musique zoulou.
Un film-opéra sur une musique originale de Rina Sherman. Un homme diva chante avec une voix contralto alors qu’il massacre la poule sous toutes ses formes que lui apporte le valet (Jean Rouch). Puis, un esclave lui apporte la preuve de son amour pour la poule blottie sous son bras… seul l’amour peut surmonter la destruction imminente. C’est alors que le cauchemar bascule dans le rêve.
Un film sur mon voyage de retour d’exil en Afrique du Sud. Caméra à l’épaule, je suis partie retrouver mes parents, mes proches et les paysages de mon enfance. Lors de ma traversée de ce pays, une seule préoccupation se répétait alors que les individus s’exprimaient, des squatters aux viticulteurs : La promesse de la nouvelle Afrique du Sud ; Nous voulons rester ici !
Un film sur la vie à Noisy-le-Sec, ville de la banlieue parisienne. Les personnages du film, habitants ou invités (Jean Rouch, Germaine Dieterlen, Féodor Atkine…), participent à l’invention d’une histoire qui explore, en parallèle, passé, présent et avenir. En rapport avec la caméra, ils racontent leurs vies et improvisent une histoire à la fois authentique et imaginée.